Visionnaire, coach, directif, persuasif… Il existe plusieurs types de managers et de management. Sans vouloir faire entrer chaque manager dans des cases spécifiques, il est tout de même essentiel de connaître son profil principal. Et c’est ce que nous allons faire ensemble 😉
Selon Rensis Likert, un psychologue américain spécialiste en la matière, il existe 5 profils de managers.
Le management directif, également désigné sous le terme de management autoritaire, repose sur une affirmation claire de l’autorité du manager et de sa position hiérarchique dominante. Il impose des instructions précises et rigoureuses à ses collaborateurs, sans accorder une grande importance à leurs avis ou interrogations. Ce mode de gestion est structuré, vertical et focalisé sur les résultats. Dans ce cadre, le manager directif ne cherche pas prioritairement à instaurer une relation de confiance avec ses équipes ni à favoriser leur bien-être. Cependant, il veille attentivement à la performance des employés et assure un suivi strict. Son objectif principal est l’atteinte des résultats fixés.
Doté d’un leadership naturel, il prend des décisions avec rapidité et pragmatisme, reléguant au second plan l’aspect relationnel. Si cette approche managériale garantit une forte efficacité et une productivité élevée, elle peut néanmoins entraîner une diminution de l’engagement des salariés et un stress pouvant nuire à la qualité de vie au travail. Par conséquent, ce type de management est davantage recommandé en dernier recours, notamment en cas d’urgence ou de situation de crise. De plus, il exige plusieurs compétences clés, telles qu’un esprit pragmatique, une autorité innée et un leadership affirmé.
En résumé :
Le management participatif s’inscrit parmi les nouvelles approches managériales en pleine expansion, en particulier dans les start-ups. Ici, l’individu occupe une place centrale. Le manager participatif valorise l’implication active des collaborateurs dans la gestion quotidienne de l’entreprise ainsi que dans les décisions stratégiques. Il s’agit ainsi d’un mode de management horizontal et transversal, qui s’affranchit des conventions hiérarchiques traditionnelles. Le rôle du manager se rapproche davantage de celui d’un guide plutôt que d’un supérieur hiérarchique. Il instaure une relation d’égalité entre tous les membres de l’équipe, favorisant ainsi un climat de confiance et de proximité.
Ce modèle de leadership repose sur des valeurs essentielles telles que l’écoute active, la responsabilisation des équipes, la bienveillance, l’esprit collaboratif et l’épanouissement personnel. Le manager adopte une posture de soutien, de conseil et de motivation envers ses collaborateurs. Il mise également sur l’intelligence collective afin d’apporter des solutions aux diverses problématiques rencontrées. Son rôle est d’assurer au quotidien l’engagement et le bien-être des salariés tout en stimulant la prise d’initiatives.
Cette approche managériale présente l’avantage de promouvoir la créativité et l’innovation, contribuant ainsi à renforcer la compétitivité de l’entreprise. Cependant, elle peut aussi comporter des risques si le manager ne maîtrise pas encore ce style de leadership. Une mise en place maladroite peut rapidement engendrer un manque de structure et une organisation peu efficiente. Le management participatif sert également de tremplin à d’autres formes de leadership, comme le management collaboratif et le management axé sur l’innovation.
En résumé :
Le manager persuasif, également appelé manager coach, adopte une approche de gestion fondée sur l’influence, la pédagogie et la motivation. Contrairement au management directif, qui s’appuie sur une autorité stricte, il privilégie la conviction plutôt que l’imposition. Il cherche à obtenir l’adhésion de ses collaborateurs en leur expliquant ses décisions, en partageant sa vision et en valorisant leur engagement.
Le management persuasif met davantage l’accent sur l’aspect humain. Il s’apparente à un management paternaliste, où le manager vise à atteindre des résultats tout en fédérant son équipe autour d’objectifs clairs et de directives bien définies. S’il conserve un contrôle total sur les décisions stratégiques, il reste néanmoins à l’écoute des préoccupations et suggestions de ses collaborateurs.
Ce type de manager fait preuve de pédagogie, en prenant le temps d’expliquer ses directives et en s’assurant qu’elles soient bien comprises. Son rôle consiste à motiver, persuader et favoriser l’adhésion de ses équipes, tout en assumant pleinement sa position hiérarchique. Il combine ainsi un leadership organisationnel et relationnel, trouvant un équilibre entre structure et accompagnement.
Cette méthode de management offre plusieurs avantages, notamment en renforçant la cohésion d’équipe et en stimulant la motivation des collaborateurs. Toutefois, son cadre reste très structuré, ce qui limite l’autonomie des employés et leur liberté d’action.
En résumé :
Le management délégatif, également connu sous le nom de management consultatif, est une approche qui accorde une autonomie totale aux employés. Ce style managérial leur offre une grande liberté, les impliquant activement dans les décisions et leur confiant de nombreuses responsabilités au quotidien. Le manager délégatif, quant à lui, privilégie la délégation et adopte une posture de retrait, permettant à ses équipes de prendre en main les différentes actions. Toutefois, il demeure accessible pour répondre aux demandes de ses collaborateurs. Son rôle est ainsi davantage axé sur la stratégie que sur l’opérationnel.
Ce mode de gestion d’équipes présente l’avantage de responsabiliser fortement les employés, mais peut aussi engendrer une pression pouvant nuire à leur bien-être. Afin de mieux appréhender les divers styles de management, il est possible de se référer à la grille managériale de Blake et Mouton. Conçue par Robert R. Blake et Jane Mouton, cette méthode permet d’analyser les styles de management en entreprise en s’appuyant sur deux critères majeurs : le degré d’intérêt porté aux résultats et celui accordé aux relations humaines.
En résumé :
On parle parfois de « manager visionnaire ». Steve Jobs (Apple), Susan Wojcicki (Youtube), Oprah Winfrey (TV)… sont considérés comme tels. Plus que du management au quotidien, ces personnes ont surtout amené autre chose dont la grande capacité à comprendre avant les autres ce qui pouvait être changé dans leur domaine. Ses grandes qualités sont aussi de savoir raconter une histoire, donner un cap et donner envie aux autres de le suivre dans cette direction. Il peut d’ailleurs être très directifs, voire autoritaires. C’est ce qui le distingue fortement du manager persuasif.
De tels profils encouragent la créativité et la prise de risques. Ils vont aussi pouvoir être capable de motiver les équipes, et les faire grandir. Souvent loués, les visionnaires ont toutefois quelques vraies limites au quotidien.
Trop axé sur la vision à long terme, le visionnaire peut négliger les aspects opérationnels du quotidien.
Certains employés préfèrent un management plus structuré avec des directives claires.
Parfois considérés comme des gourous, il y a une dépendance à la personnalité du visionnaire.
En résumé :
Répondez aux questions ci-dessous en notant la lettre correspondant à votre réponse. À la fin, comptez le nombre de fois où vous avez choisi chaque lettre pour découvrir votre style de management dominant.
a) Je prends mes décisions seul(e) et les impose clairement.
b) Je consulte mon équipe et j’intègre leurs idées avant de trancher.
c) Je laisse souvent mon équipe décider et intervenir dans le processus.
d) Je convaincs mon équipe que la solution que je propose est la meilleure.
e) Je donne une vision et motive mon équipe à s’aligner avec cette direction.
a) J’établis un plan détaillé et demande un suivi strict de chaque étape.
b) Je co-construis le projet avec mon équipe pour que chacun s’implique.
c) Je donne des grandes lignes et laisse l’équipe gérer l’exécution.
d) J’utilise mon charisme et ma capacité à convaincre pour engager tout le monde dans le projet.
e) Je me concentre sur l’inspiration et la motivation plutôt que sur les détails.
a) Je rappelle les règles et sanctionne si nécessaire pour éviter que cela ne se reproduise.
b) Je discute avec la personne concernée pour comprendre ce qui s’est passé et éviter l’erreur à l’avenir.
c) Je considère l’erreur comme un apprentissage et encourage la prise d’initiative malgré tout.
d) Je persuade mon collaborateur de voir l’erreur comme une opportunité de se dépasser.
e) Je cherche à inspirer et motiver la personne pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même.
a) Je fixe un cadre strict et je m’attends à ce qu’il soit respecté.
b) J’équilibre autorité et flexibilité pour créer un climat de confiance.
c) Je laisse beaucoup d’autonomie et préfère jouer un rôle de guide.
d) J’utilise ma capacité à convaincre pour obtenir l’adhésion de mon équipe.
e) Mon autorité vient de ma capacité à inspirer et fédérer autour d’une vision.
a) En fixant des objectifs clairs et en donnant des directives précises.
b) En créant un environnement participatif où tout le monde a son mot à dire.
c) En laissant chacun évoluer à son rythme et en favorisant l’autonomie.
d) En trouvant les bons arguments pour convaincre chaque collaborateur de donner le meilleur de lui-même.
e) En inspirant mes collaborateurs et en les poussant à se surpasser.
a) J’interviens immédiatement et tranche en faveur de ce qui est le plus efficace.
b) J’encourage le dialogue pour que chacun exprime son point de vue.
c) Je laisse les membres de l’équipe gérer eux-mêmes le problème.
d) Je persuade les parties en conflit de trouver un compromis en mettant en avant les bénéfices mutuels.
e) J’essaie de motiver les deux parties à voir le conflit comme une opportunité d’évolution.
a) Assurer l’efficacité et l’atteinte des résultats.
b) Construire une équipe soudée et collaborative.
c) Rendre mon équipe autonome et indépendante.
d) Influencer positivement mon équipe pour atteindre les objectifs en persuadant plutôt qu’en imposant.
e) Inspirer et transformer mon équipe pour la faire évoluer.
Comptez le nombre de fois où vous avez sélectionné chaque lettre et découvrez ainsi votre style principal :
🔴 Majorité de A → Le Manager Directif
🟢 Majorité de B → Le Manager Participatif
🔵 Majorité de C → Le Manager Délégatif (ou laissez-faire)
🟠 Majorité de D → Le Manager Persuasif
🟡 Majorité de E → Le Manager Visionnaire (ou transformationnel)