Je tweete, tu instagrammes, elle tiktoke, nous facebookons, vous snapchattez, ils linkedInent. Le monde du travail de 2025 n’a plus grand-chose à voir avec le monde du travail d’il y a 20 ans. Que ce soit en termes d’image interne, de marque employeur, de valorisation des talents, de communication globale ou de recrutement, l’utilisation des médias sociaux par les RH et l’entreprise n’est pas une option, mais bien une nécessité.
Quand on pense RH et médias sociaux, on imagine en premier lieu à leur intérêt pour le recrutement. Trouver de nouveaux profils via les médias sociaux est, en effet, un des premiers apports du digital. Mais c’est loin d’être le seul. Aujourd’hui, Facebook, LinkedIn et leur fratrie sont des outils intéressants dans bien d’autres domaines. Comme pour développer votre marque employeur ou communiquer en interne. Mais quel usage en faire ? Suivez le guide.
Dans le monde, 8 recrutements sont effectués par minute sur LinkedIn. Et chaque seconde, 90 candidatures sont envoyées sur la plateforme. Les réseaux sociaux offrent de belles possibilités dans un processus de recrutement, comme :
Les médias sociaux ne sont pas qu’un outil externe pour valoriser la marque de l’entreprise. Ils permettent aussi de communiquer avec ses propres collaborateurs au même titre que les mails, par exemple. Mais, à l’inverse des mails ou des réunions formelles, les médias sociaux permettent un type de communication plus décontracté. Ils sont l’occasion de montrer une autre image de la société et, éventuellement, de ses décideurs.
Ils permettent, par ailleurs, de développer l’appartenance et la culture interne de l’entreprise. Par exemple, en mettant en évidence des réalisations ou initiatives d’employés. Ou les employés eux-mêmes en partageant publiquement le (bon) travail de ses collaborateurs. La reconnaissance entre pairs via les médias sociaux est également efficace pour une meilleure motivation et un renforcement de l’esprit d’équipe. Et pour les personnes mises en avant, cela peut booster le moral, l’engagement et la satisfaction des employés. Et cela peut également décupler la loyauté envers l’entreprise.
Un exemple frappant ? Allez jeter un œil à Kellogg Company qui utilise sa page LinkedIn quasi uniquement pour valoriser ses collaborateurs :
https://www.linkedin.com/company/kellogg-company/posts/?feedView=all
Tous les MS ne se valent pas. Tous ne parlent pas la même langue. Et tous ne sont pas utiles aux RH. Alors, concrètement, lesquels privilégier ?
Le premier réseau social pro à utiliser est LinkedIn. C’est LE média social des travailleurs, des entreprises et des prises de position sur le monde du travail. LinkedIn a plusieurs avantages. Tout d’abord, c’est un outil de recrutement, nous en avons parlé. Ensuite, c’est une vitrine de bonnes pratiques entrepreneuriales et RH. Parmi les 930 millions d’utilisateurs LinkedIn dans le monde, il y a de très nombreux professionnels des ressources humaines qui partagent leur expérience, leurs conseils utiles et, parfois plus légèrement, des anecdotes.
En B2B et B2C, Facebook est également assez performant. Média social devenu plus âgé (Facebook touche essentiellement les personnes de plus de 35 ans), il reste une très belle vitrine qui permet d’humaniser une marque ou une entreprise.
Instagram offre aussi une belle opportunité de communication. L’intérêt d’Instagram est son audience large, puisqu’on y retrouve aussi des utilisateurs jeunes (13 ans). Instagram sera utilisé davantage pour le côté esthétique via des photos ou des vidéos. C’est clairement de l’image de marque.
Il existe évidemment d’autres nombreux médias sociaux comme Twitter, TikTok, YouTube ou Snapchat. Ces médias présentent aussi des intérêts pour les entreprises, mais ceux-ci sont plus spécifiques. Ils ne sont donc pas les premiers médias sociaux à développer.
De plus, qui dit média social dit activité à créer, usage à encadrer, interaction à modérer. Au plus une entreprise est présente sur les médias sociaux, au plus elle doit avoir en interne des ressources pour les faire vivre.
Depuis 20 ans, l’essor des médias sociaux s’est accompagné de la création de dizaines de nouveaux métiers liés au secteur digital. Il y a les métiers spécifiques (développeurs, spécialiste Data…) qu’on ne retrouve pas dans toutes les sociétés. Mais il y a aussi des métiers de gestion, car qui dit « présence sur les médias sociaux » dit « profils spécifiques ». On fait le point sur trois profils/métiers incontournables aujourd’hui.
Il est le pilote de la stratégie Social Media de l’entreprise. C’est lui qui recommande la présence ou pas sur tel ou tel média, et surtout, c’est lui qui décline les utilisations à faire (contenu, posture, message…).
Il est généralement sous la responsabilité du SMM. Expert en réseaux sociaux, il est l’animateur au quotidien de la présence de l’entreprise.
Il est celui qui va créer du contenu qui correspond à la posture souhaitée. Une photo, un texte, une vidéo… Tout ce qui va permettre de raconter l’histoire passe par le Content Manager qui est également l’œil graphique et celui qui connaît les codes des différents médias sociaux.
Dans notre pays, la liberté d’expression et le droit à la vie privée sont souverains, mais pas illimités. Un collaborateur d’une entreprise qui viendrait à dire du mal de la société, à dévoiler des informations internes ou à tenir des propos discriminatoires pourrait devoir rendre des comptes à son employeur, et même à la justice.
Aujourd’hui, ce qui est posté en Public sur des médias sociaux est, en effet, de moins en moins considéré comme « privé ».
La question à se poser concernant les médias sociaux, c’est donc l’usage qui en est fait par les collaborateurs et les heures où ils peuvent y aller. Et la question est la suivante : que peuvent-ils faire ou dire sur les médias sociaux ? Et quand peuvent-ils y être actifs ou présents ?
Il n’y a pas de réponse unique. Au Luxembourg, il n’existe pas de législation spécifique régissant l’utilisation des réseaux sociaux sur le lieu de travail et au-delà. Et il n’existe aucune obligation non plus pour les employeurs d’intégrer dans leur règlement de travail des dispositions relatives à l’usage des médias sociaux.
Faut-il interdire l’usage des médias sociaux pendant les heures de travail ? Outre le fait que ce serait mal vu de générations qui sont nées dans le digital, c’est totalement infaisable pratiquement. Il suffit de ne pas être en Wi-Fi pour débloquer toutes les restrictions.
Limiter ? Certaines sociétés « tolèrent » un usage pendant les heures de travail. Mais dans des limites raisonnables. En cas d’absentéisme virtuel prolongé (c’est le nom exact), le collaborateur pourrait devoir rendre des comptes.
Encadrer ? C’est probablement la solution la plus raisonnable et la plus pratique. L’encadrement peut se faire dans un règlement de travail (une « social media policy ») mis à disposition des collaborateurs. Il est très important de noter que les règles peuvent être évolutives (le monde digital change vite) et collaboratives (déterminées avec les collaborateurs).
Faut-il être présent sur TikTok ou non ? La question se pose avec beaucoup d’assiduité pour de nombreuses sociétés, personnalités ou institutions et sociétés.
D’un côté, le réseau social chinois est en plein essor, ce qui semble en faire un incontournable. D’un autre côté, il y a de vraies zones d’ombre quant à l’utilisation et la récolte des données personnelles qui peuvent faire peur. Chez nos voisins belges, de nombreuses institutions publiques ont carrément interdit l’usage de TikTok en leurs murs. C’est le cas de tous les parlements (flamand, wallon, bruxellois…). Les personnalités politiques ont également été invitées à s’enlever de la plateforme. Plus radical, TikTok est interdit pour le personnel de nombreuses institutions publiques qui utilisent leur téléphone pour échanger des informations professionnelles. Et certaines sociétés privées sont également en train de prendre les mêmes décisions.
Une présence sur TikTok doit donc faire l’objet d’une décision bien réfléchie.
Pour que votre annonce soit impactante, outre les informations de base, voici quelques recos :