On a tous autour de nous quelqu’un qui se donne des objectifs qui nous semblent inatteignables. Mais cette personne finit toujours par les atteindre quand même.
Ce n’est pas un hasard. Au-delà d’une grande force de caractère, il y a du travail et des méthodes. Que ce soit pour soi-même ou son équipe, atteindre un objectif ne se fait pas seul. Il faut savoir s’entourer et se reposer sur les bonnes personnes. En 2025, nous n’aurons plus d’excuses pour ne pas y arriver.
Commençons cet article par une bonne nouvelle : un objectif ne doit pas être pensé de manière figée et solide. Il doit être envisagé comme un morceau de plasticine. Oui, oui, comme ce avec quoi nous jouions enfant pour faire et défaire des formes de couleurs. Penser ses objectifs comme un bloc immuable est le meilleur moyen de ne pas l’atteindre.
Dans un monde comme le nôtre, interconnecté et où la notion de temps et d’espace est en permanence bousculée (voire supprimée), les objectifs se donnent à moyen terme, mais peuvent évoluer en fonction de la réalité : crise énergétique, nouveau client, nouveaux outils ou nouvelles inventions…
Repenser ou redéfinir un objectif (à la hausse ou à la baisse), c’est apprendre à vivre avec son temps. Ce n’est en aucun cas un constat d’échec.
Mais, concrètement, comment on définit un objectif ?
Il existe de nombreuses méthodes pour définir ou concevoir ses objectifs. Une des plus célèbres est celle proposée dans les années 80 par George T. Doran, alors directeur de la planification d’entreprise de la Washington Water Power Company.
Dans un article du célèbre Magazine Management Review, il explique alors qu’il a développé en interne une méthode qui est un véritable GPS pour planifier les objectifs. Et que cette méthode fonctionne.
Il résume cette idée en un mot : SMART. Les objectifs doivent être Spécifiques, Mesurables, Atteignables et Temporels.
À savoir :
Une méthode qui peut s’appliquer pour un objectif que l’on se donne à soi-même ou à un collaborateur (ou à un groupe).
Elle est issue d’une réflexion scientifique plus large : la « gestion par objectifs » de Peter Drucker. Concrètement : il s’agit de penser le management de son travail non pas par tâches à accomplir, mais par objectifs ou sous-objectifs à atteindre.
Le gros avantage de cette méthode est qu’elle permet d’avoir une compréhension claire de ce qui est attendu, comment et quand. Elle permet aussi d’avoir une feuille de route objective et évaluable en fonction des critères définis en amont.
Que ce soit clair : pour atteindre un objectif, le chemin est rarement facile. Il risque même d’être complexe. Quel que soit l’objectif personnel ou professionnel (arrêter de fumer, aller au sport 4 fois/semaine, atteindre 10 leads en plus chaque mois…), il y aura des retours de bâton, des coups durs, des découragements, des moments de doute, des sacrifices… Il faut être conscient de ce côté plus obscur de notre objectif. On ne réussit pas un marathon sans se préparer, sans chuter ou sans cloches aux pieds.
Mais soyons conscient de l’autre revers de la médaille. Le revers joyeux. La carotte. Car, outre le plaisir d’atteindre cet objectif, il y a souvent une récompense à la clé.
Il reste une question très importante dans ce processus et dans cette volonté d’avancer : « Suis-je prêt à me lancer dans cet objectif ? »
Si l’enthousiasme n’est pas là, ça ne vaut probablement même pas la peine de commencer.
Cela dit, bonne nouvelle, dans ce chemin que vous vous apprêter à emprunter, vous pouvez être accompagné. Non, Jef, t’es pas tout seul ;).
« L’erreur que font certaines personnes, c’est de vouloir tout réussir tout seul. Dans une société interconnectée comme la nôtre, ça n’a plus beaucoup de sens. L’atteinte de l’objectif doit dépasser l’ego. La saveur de réussir seul n’est pas meilleure. Probablement, qu’il y a même beaucoup de bonheur et de joie à trouver dans le partage d’une réussite co-construite. En fait, on doit accepter d’être entouré pour réussir ses objectifs » explique Sofie, coach professionnel.
Alors, concrètement, comment être aidé ?
L’accompagnement peut se faire en interne, via son manager, son responsable ou ses collègues. Il s’agit de personnes ressources qui connaissent notre objectif et qui pourront nous guider et nous aider.
Mais, depuis une bonne dizaine d’années, il existe aussi des accompagnements externes, des coachs, qui permettent d’avoir un regard différent sur ce que l’on souhaite mettre en place. Et qui, contrairement à un accompagnement interne, n’a aucun enjeu personnel puisqu’il est extérieur à l’entreprise.
On terminera en disant qu’il est bon d’être ambitieux et de se donner régulièrement des objectifs. Mais, il ne faut pas confondre « objectifs » et « idéaux ». Un idéal est par principe inatteignable. Alors, soyons aussi indulgent avec nous-même dans l’accomplissement de nos objectifs.
Un jour, des hommes ont regardé le ciel et se sont dits qu’on irait bien explorer la petite planète qui est à côté de la nôtre. Et un jour, on a fini par marcher sur la lune.
On pourrait dire de manière simple qu’un objectif est un « rêve avec une échéance ». Le site d’information américain betterup.com propose un article assez long et très intéressant sur ce que sont et ne sont pas les objectifs.
Par exemple, un objectif est « une vision du futur », « un trajet qui prend du temps », « un regard personnel sur une situation ».
Et un objectif n’est pas une « résolution », souvent temporaire et qui se réalise à court terme. Et n’est pas non plus une « mission », soit la déclaration d’intention à partir de laquelle une entreprise ou un individu opère. La mission permet l’objectif.
Plus de détails et source : https://www.betterup.com/blog/how-to-set-goals-and-achieve-them
Aussi incroyable que cela puisse paraître, une étude scientifique très sérieuse a démontré que le fait d’écrire ses objectifs donnait 42 % de chance de les atteindre en plus. Cette étude a été réalisée par le docteur Gail Matthews, professeure de Psychologie à la Dominican University of California, pendant deux ans et sur un échantillon de 300 participants. Matthews a par ailleurs constaté que plus de 70 % des participants qui ont envoyé des mises à jour hebdomadaires à un ami ont déclaré avoir atteint leur objectif avec succès (complètement atteint leur objectif ou étaient à plus de la moitié du chemin), contre 35 % de ceux qui ont gardé leurs objectifs pour eux, sans écrire.
Plus de détails sur cette étude datant de 2015 ? https://scholar.dominican.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1265&context=news-releases
C’est le pourcentage de personnes qui se sont fixé des objectifs ou des bonnes résolutions en janvier, et qui les ont déjà abandonnées à la fin février.
Source : Luciani, J. (2015). Why 80 Percent of New Year’s Resolutions Fail. Retrieved from https://health.usnews.com/health-news/blogs/eat-run/articles/2015-12-29/why-80-percent-of-new-years-resolutions-fail